jeudi 3 janvier 2019

L'abattage rituel au nom de Yahvé ou d'Allah est aussi cruel que les mutilations rituelles chez les humains et les mutilations de convention chez les animaux

Charles Danten

L'abattage casher ou hallal est un manque de respect non seulement envers les lois de notre pays, mais envers les animaux, notre culture, voire tout être humain qui se respecte. 


Dans les sociétés civilisées comme la nôtre, on n'abat pas les animaux sans les étourdir au préalable. Abattre un animal en l’égorgeant vivant, à la manière des djihadistes est un acte non seulement inutile, mais d'une très grande barbarie que nous réprouvons avec vigueur. 

Les commandements sacrés ordonnent que le sang s'écoule de l'animal vivant ; or, les méthodes modernes d'abattage correspondent aux rituels religieux mieux même que la méthode religieuse. Il faut savoir aussi que la méthode juive d'abattage n'est pas une exigence de l'Ancien testament, le livre sacré des véritables enfants d'Abraham, mais du Talmud, une collection de malédictions dirigées contre les non-juifs et un recueil de superstitions censés guider les juifs de la secte talmudique qui n'a rien à voir avec le judaïsme de l'Ancien testament.

Cette pratique ignoble, interdite en Suisse depuis 1893, plus récemment, en Suède, au Danemark et en Slovénie, et depuis janvier 2019, en Belgique, doit cesser. 

On peut en dire autant sur les mutilations de convention chez les animaux comme l’onyxectomie (l'excision des griffes) des chats, des grands fauves et parfois des lapins, le taillage des oreilles et de la queue chez les chiens, l’excision des ergots (doigt surnuméraire sans fonction anatomique), l’ablation des glandes annales du furet (qui contiennent une substance très malodorante, une véritable odeur de putois), l’extraction dentaire (en général les canines) chez les grands fauves et les singes, l’ablation des cordes vocales des chiens pour les empêcher d’aboyer et la stérilisation, c’est-à-dire la castration pour le mâle et l’ovarihystérectomie pour la femelle. 



Doberman aux oreilles taillées en pointe
pour lui donner un air plus féroce.

Ces interventions sont pratiquées à une fréquence variable selon le quartier, la région, le pays, les besoins et les intérêts de chacun. Sauf exception, leur objectif n’est pas thérapeutique; ce ne sont donc pas des chirurgies dans le vrai sens du terme, mais bien des mutilations. La vétérinaire est appelée à les pratiquer pour servir son client qui désire transformer ou sculpter son « enfant » en une forme plus séduisante ou plus accommodante, comme on le ferait avec une plante ornementale.  

Chez les animaux, les mutilations de convention, à l'exception de la castration et de l'hystérectomie, sont en théorie désormais interdites, notamment en Europe et dans plusieurs provinces du Canada dont le Québec, et bientôt en Russie, car ces formes de maltraitance animales ont des répercussions physiques et psychologiques parfois très graves. Les chats par exemple sont parfois handicapés à vie par l'excision des griffes. L'Hystérectomie en bas âge est par ailleurs associée à l'âge adulte par de l'incontinence urinaire chronique due au manque d'œstrogène, une hormone jouant un rôle important dans le tonus du sphincter urinaire; cette pathologie fréquente se traduira dans bien des cas par l'abandon de l'animal (voir sur ce blogue, la véritable raison de la stérilisation).

Les mutilations chez les humains

Les mutilations rituelles comme la circoncision sont aussi cruelles que l'abattage rituel et les mutilations de convention chez les animaux. 



Comme le souligne l'écrivain, Laurent Guyénot, cette pratique dépourvues d’humanité est théoriquement illégale, notamment en France en vertu des droits de l’homme et de l’article 16-3 du Code civil :
Il ne peut être porté atteinte à l’intégrité du corps humain qu’en cas de nécessité médicale pour la personne ou à titre exceptionnel dans l’intérêt thérapeutique d’autrui. Le consentement de l’intéressé doit être recueilli préalablement hors le cas où son état rend nécessaire une intervention thérapeutique à laquelle il n’est pas à même de consentir. 
Cette mutilation qui se pratique avant la majorité des victimes, à l’âge de huit jours chez les juifs et entre cinq et huit ans chez les musulmans, sont en effet infligée sans le consentement éclairé des victimes. Du point de vue juridique, ces rites archaïques, qui ont des répercussions physiques et psychologiques effroyables sur les victimes (voir la section des lectures pertinentes ci-dessous), doivent par conséquent être considérés comme de la maltraitance infantile.

La liberté de religion n’a pas préséance sur la loi, et la loi doit être la même pour tout le monde. Ceux qui refusent de s’y plier peuvent toujours quitter le pays.


Comme le dit Youssef Hindi dans son livre, Les mythes fondateurs  du choc des civilisations. Comment l’Islam est devenu l’ennemi de l’Occident, selon l'islam traditionnel - le véritable islam - si les musulmans sont incapables de pratiquer leur religion comme il se doit, le coran les invite à émigrer et non à se mettre en conflit avec leur société d'adoption comme le font les salafistes (fondamentalistes islamiques), les frères musulmans (forme adoucie de wahhabisme - la religion de Daesh), et autres faux islams qui sévissent dans nos régions.

Quant aux juifs, s’ils veulent continuer à vivre comme au Moyen-Âge, eh bien, qu’ils s’en aillent en Israël, le paradis de la circoncision rituelle et de l'abattage casher

Et si les juifs et les musulmans refusent de partir, ils peuvent toujours changer les dogmes fondateurs de leur religion. Les dogmes ne sont pas écrits dans le marbre. Afin de s'ajuster à la modernité, l’Église catholique, par exemple, a changé ses fondamentaux de nombreuses fois depuis Vatican II (1965). Par conséquent, rien n'empêche les juifs et les musulmans d'en faire autant. Où est le problème ? Il faut vivre avec son temps.

Lectures pertinentes

Aldeeb Sami - Circoncision Masculine et féminine

Auteur : Aldeeb Abu-Sahlieh Sami Awad Ouvrage : Circoncision Masculine et féminine Débat religieux, médical, social et juridique Année : 2012 

Louizi Mohamed - Le juste « prix » de la « terre promise » : Réflexion autour de la circoncision

Auteur : Louizi Mohamed Ouvrage : Le juste « prix » de la « terre promise » : Réflexion autour de la circoncision Année : 2009 

La circoncision à l’origine de troubles de la personnalité

Auteurs : Bollinger Dan - Van Howe Robert S. Ouvrage : La circoncision à l’origine de troubles de la personnalité (incapacité de ressentir des émotions et impulsivité) Année : 2011 

Aldeeb Sami - Circoncision Le complot du silence

Auteur : Aldeeb Abu-Sahlieh Sami Awad Ouvrage : Circoncision Le complot du silence Année : 2012

La conspiration du silence. Lumière sur une pratique criminelle, la circoncision

Auteur : L’Eau Régale Ouvrage : La conspiration du silence. Lumière sur une pratique criminelle La circoncision Année : 2000 

Les faits de circoncision

Auteur : Anonyme Ouvrage : Les faits de circoncision Année : 200* 

Aldeeb Sami - Mutiler au nom de Yahvé ou d'Allah

Auteur : Aldeeb Abu-Sahlieh Sami Award Ouvrage : Mutiler au nom de Yahvé ou d'Allah. Légitimation religieuse de la circoncision masculine et féminine Année : 1993 

Gonzalès Caroline - Circoncision et excision des mineurs

Auteur : Gonzalès Caroline Ouvrage : Circoncision et excision des mineurs De la politique criminelle à la prévention sociale Année : 2002 





jeudi 20 septembre 2018

Une explication à la popularité du chat

Cet article a été publié dans la revue Harfang (vol. 7, no. 1
octobre-novembre, 2018).

Dès lors, les médecins et les chirurgiens aiment les bulls mastiffs; les machos, les chiens de combat comme le pitbull, le rottweiler et le doberman ; les amoureux de la nature, genre Jack London, les malamutes, le husky et le samoyède; les dominateurs, le berger allemand ; et ceux qui rêvent de noblesse et d’élégance, les lévriers afghans et le caniche royal. Autant de clichés qui font le plaisir des psychologues, mais qui contiennent aussi une grande part de vérité.

Mais qu’en est-il du chat ? Qui l’aime ? Ou plutôt qui s’aime en lui ? Qui se reconnaît en lui ?

Depuis le 18e siècle, sa popularité n’a fait qu’augmenter au détriment de celle du chien au point d’être devenu aujourd’hui beaucoup plus populaire que ce dernier. C’est assez surprenant lorsqu’on sait qu’avant son changement de statut, le chat était un animal de fonction utilisé uniquement pour chasser la vermine et rien d’autre. Méprisé, martyrisé à la moindre occasion, on allait même jusqu’à enfermer dans un sac une douzaine de ces pauvres créatures pour les brûler vivant dans les feux de la Saint- Jean. Et c’est peu dire.

Mais qu’est-il donc arrivé ? Comment expliquer ce changement de cap radical ?

Les ethnologues et les sociologues se perdent en conjecture. Les plus pragmatiques d’entre eux attribuent sa popularité à sa taille beaucoup mieux adaptée à la vie urbaine ; il n’est pas non plus obligatoire de le sortir faire ses besoins et il coûte moins cher à nourrir qu’un chien. D’autres pensent que c’est parce qu’il est silencieux, indépendant et parfaitement à l’aise avec les conditions qui lui sont imposées ; il adore, et c’est sans doute sa plus grande qualité, se faire caresser par ses maîtres qui trouvent dans cet acte un réconfort certain ; son ronronnement a par ailleurs la capacité d’apaiser les âmes tourmentées. Bref, selon les sociologues le chat serait l’animal de compagnie parfait en raison des qualités énumérées ci-dessus.

Mais une autre explication à la popularité du chat est plausible. Il est en effet possible que dans une démocratie ou les valeurs droit-de-l’hommistes de liberté, égalité et fraternité sont à l’honneur, les amoureux des chats projettent ces qualités sur leur animal qui serait à leurs yeux une incarnation vivante, une potiche, de ce qu’ils sont ou voudraient être : des humanistes férus de liberté, d’égalité et de fraternité.

En d’autres mots, avec la démocratisation des pulsions amorcées à grande échelle au 18e siècle, dont la particularité consiste à remplacer le conditionnement au fouet par le conditionnement à la carotte, le chat devient de plus en plus populaire parce qu’il se prête bien par sa nature à la tyrannie dégriffée par l’affection sous forme de récompenses. C’est du moins l’impression qu’il donne a priori à ses maîtres.

Sa discrétion, son silence, sa propreté et sa taille facile à manipuler et à contrôler, son ronronnement, son amour des caresses, et les sociologues sur ces points-là ont parfaitement raison, font de lui un animal de compagnie idéal, du moins pour ce qui est des sujets les plus dociles, les autres étant généralement détruits en bas âge. Dans tout système démocratique, une sélection s’effectue, c’est normal, et les moins obéissants et dociles sont éliminés graduellement en cours de route.

Contrairement au chien, le chat n’a presque pas besoin d’être discipliné activement. Une fois dégriffé et stérilisé, il est pour ainsi dire pacifié. Il n’a pas non plus besoin d’être mis en laisse puisqu’en général, il ne sort presque jamais de ses appartements. À l’intérieur de son territoire, il est plus ou moins libre d’aller où bon lui semble. Certains chats ont même accès à l’extérieur.

Comme c’est le cas pour les hommes vivant en démocratie, cet animal est asservi avec un minimum apparent de force, donnant l’illusion à ses maîtres qui se reconnaissent en lui, de ne pas être dominé, d’être là librement, volontairement, de s’y complaire et de ne pas souffrir de sa condition, au point d’en redemander.

Un état d’être terriblement flatteur pour les maîtres qui peuvent exploiter en toute quiétude un être vivant sans heurter leurs convictions libertariennes et l’image d’humaniste qu’ils se font d’eux-mêmes.

Mais ne vous y trompez pas, le régime aux caresses et aux croquettes rendues ultra- appétissantes par les rehausseurs chimiques de la saveur, autrement dit le régime de la carotte qui prime dans les sociétés occidentales est beaucoup plus débilitant que l’on croit, a priori.

Pour les chats qui n’ont pas d’exutoire, qui n’ont aucun accès à l’extérieur, qui souffrent d’ennui et du manque d’exercice ; pour ceux qui n’ont pas l’occasion d’exercer leurs instincts de prédateur ; ceux qui ne peuvent pas chasser l’anxiété chronique suscitée par la dépendance affective que cette avalanche de caresses et de croquettes suscite dans des délais très courts, le drame est terrible.

Le régime exclusif à la carotte infantilise cet animal à un degré extrême. Chez le chat adulte, cet état larvaire se traduit par une variété ahurissante de comportements névrotiques comme le ronronnement chronique, les problèmes de propreté, l’obésité morbide, les maladies chroniques de la vessie et du colon, le tic à l’ours, l’alopécie et la polydipsie nerveuse, le léchage compulsif et l’automutilation.

Naturellement, comme on dit dans ces cas-là, toute ressemblance avec les humains est une pure coïncidence !

Peu de gens font le lien entre ces maladies et le régime de la carotte principalement par méconnaissance de l’éthologie féline, mais aussi parce que dans notre culture, la cruauté et la volonté de puissance sont en général dissociées du monde de l’affection et du plaisir. Pour ces raisons, le chat passe pour l’équivalent d’un libre- penseur parfaitement bien adapté à sa condition.

Il est devenu plus populaire que le chien parce que dans les vieilles démocraties, notamment au Japon où l’art de la domination passive a presque atteint la perfection, le régime de la carotte surpasse désormais en importance le régime du fouet que l’on associe davantage au chien.

Une démocratie arrivée à maturité se sert, en effet, presque exclusivement du plaisir comme moyen de contrôle des pulsions. Cela explique pourquoi le consumérisme est notoirement prépondérant dans une démocratie, une forme de dictature subliminale, un totalitarisme soft décrit avec précision par Aldous Huxley dans Le meilleur des mondes :
La dictature parfaite serait une dictature qui aurait les apparences de la démocratie, une prison sans murs dont les prisonniers ne songeraient pas à s’évader. Un système d’esclavage où, grâce à la consommation et au divertissement, les esclaves auraient l’amour de leur servitude...
En fin de compte, c’est donc l’amour de leur propre servitude que les adorateurs du chat projettent dans leur animal fétiche favori.